Nous vous présentons Betty et Myron Pinnell
Les aînés d’aujourd’hui vivent plus longtemps. Les cas de démence et de maladies chroniques sont donc de plus en plus nombreux. En outre, ce groupe démographique en croissance et influent remet en cause les idées reçues sur le parcours inévitable vers un logement d’aide à la vie autonome ou le foyer de soins de longue durée. Les gens nous disent qu’ils veulent vieillir dans le confort de leur foyer. Et Bruyère est à leur écoute.
Betty (74 ans) et Myron (77 ans) ont vécu un peu partout au Canada. Lorsque Myron a reçu un diagnostic de démence et que Betty a constaté qu’ils avaient de la difficulté à suivre leur routine quotidienne et oubliaient des détails de la vie familiale, une situation requérant une aide additionnelle, ils décidèrent de s’installer au Village Santé Bruyère, qui compte 227 logements pour personnes autonomes et semi-autonomes, afin de se rapprocher de leurs enfants.
Depuis leur déménagement il y a maintenant un an et demi, ils ont déjà participé à une étude de 12 semaines qui vise à tester une technologie intelligente à domicile.
Bruyère a construit un appartement intelligent* dans ses installations, où des chercheurs et des intervenants de l’industrie collaborent et testent des technologies qui aident les aînés à rester autonomes, dans leur maison, plus longtemps. Un projet de collaboration récemment mis sur pied** permet de transférer les technologies novatrices élaborées à Bruyère jusqu’au domicile de personnes comme Betty et Myron.
Le système ainsi créé détecte les comportements d’errance, un symptôme de la démence, dans le but de surveiller la personne qui en est atteinte et d’atténuer le stress de l’aidant. Il comporte une série de repères visuels et verbaux, comme un éclairage directionnel et des enregistrements personnalisés, pour demander à la personne de regagner son lit lorsque le comportement d’errance présente un risque, notamment lorsqu’elle ouvre la porte pour sortir de la maison.
Pour les aidants de personnes atteintes de démence, la nuit peut devenir éprouvante puisque la personne atteinte de démence peut à tout moment se lever et errer dans la maison, allant parfois même jusqu’à sortir de la maison.
Même si Myron n’en est pas encore là, Betty avait commencé à empiler des boîtes sur une chaise, coincée contre la porte d’entrée, en espérant que le bruit la réveille si Myron essayait de sortir.
Betty était contente de participer à l’étude, qui prévoyait l’installation d’un capteur faisant retentir une alarme et un message vocal si la porte d’entrée s’ouvrait pendant la nuit. Le système a rassuré Betty, surprise et reconnaissante de constater à quel point il était facile à installer.
Le système a été désinstallé une fois l’étude terminée.
« Les premières nuits [après que le système eut été retiré], lorsque je me mettais au lit, j’avais une petite crainte… il n’y a plus d’alarme, j’espère que tout va bien. C’est tout de même rassurant et réconfortant », a mentionné Betty après avoir participé à l’étude.
Cette technologie a le potentiel d’alléger le fardeau des aidants, ce que ces derniers apprécieront sans doute. Elle permet de surveiller une personne atteinte de démence et de l’inviter à retourner au lit, et réveille l’aidant au moyen d’une alarme ou d’un message texte seulement si cette personne tente d’ouvrir la porte d’entrée.
La technologie accorde un répit à l’aidant, sécurise l’environnement à la maison et favorise l’autonomie de l’aidant et de la personne atteinte de démence, et peut ainsi retarder l’entrée dans un foyer de soins de longue durée.
*Le Centre national d’innovation SAM
3 (capteurs et analytique de suivi mobilité-mémoire) d’AGE-WELL, une collaboration avec Bruyère, l’Université Carleton et AGE-WELL.
**Le partenariat de recherche SAM
3 d’AGE-WELL en collaboration avec Bruyère, l’Université Carleton, le Centre IMPACTT du Réseau local d’intégration des services de santé (RLISS) de Champlain et la Société de la démence d’Ottawa et du comté de Renfrew.