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Institut de recherche Bruyère

VIEILLIR CHEZ SOI, AVEC GRÂCE ET AUTONOMIE

Le Dr Frank Knoefel sait que les Canadiens et Canadiennes veulent vieillir chez eux

Frank KnoefelEn grande majorité, les Canadiens veulent vivre chez eux le plus longtemps possible, de manière autonome, que ce soit à leur domicile ou en maison de retraite. Toutefois, les troubles liés à la mobilité, à la cognition et à un état de santé complexe peuvent malheureusement forcer les aînés et leurs proches à changer leurs plans de vie.

Le Dr Frank Knoefel, chercheur principal à l’Institut de recherche Bruyère et titulaire de la chaire de recherche de Bruyère sur les technologies et le bien-vieillir chez soi, souhaite que le vieillissement chez soi soit une solution viable pour le plus grand nombre possible de Canadiens et de Canadiennes.

Fort de sa vision de l’avenir des soins, le Dr Knoefel a cofondé le laboratoire des appartements intelligents à l’Hôpital Élisabeth-Bruyère. Ce concept a évolué pour devenir SAM3 (Sensors and Analytics for Monitoring Mobility and Memory [Capteurs et analytique de suivi mobilité-mémoire]), un centre national d’innovation d’AGE-WELL, et s’est révélé être une collaboration fructueuse entre des chercheurs en soins de santé, des ingénieurs et des partenaires du secteur privé.

« Lorsque nous pensons au concept technologique de maison intelligente, nous pensons surtout à Google ou à Alexa, qui peuvent nous donner la météo ou nous réveiller le matin », explique le Dr Knoefel. Et si nous pouvions aller au-delà de ces commodités? Ne pourrait-il pas faire partie du système qui aide les personnes âgées à vieillir chez elles et à conserver leur autonomie? »

Une population vieillissante, un désir d’autonomie


Rester chez soi nécessite souvent du soutien et des services, et surtout dans le cas des personnes âgées atteintes de démence, car elles ont davantage besoin d’assistance et de soins.


Ces personnes ont besoin d’assistance dans chacune des pièces de leur domicile : dans la salle de bain pour éviter les chutes, dans la cuisine pour la sécurité pendant les repas, et dans la chambre à coucher, où la qualité du sommeil peut en dire long sur leur état de santé.


Le concept technologique de la maison intelligente vise à surveiller sans intrusion les activités de la personne, l’inciter à adopter des comportements sains et sans danger, et avertir les proches aidants lors d’une urgence. Par exemple, les capteurs installés dans la cuisine peuvent détecter qu’un rond de cuisinière est resté allumé. Les capteurs de pression dans le lit et les détecteurs de mouvements dans le couloir peuvent s’allumer automatiquement pour indiquer le chemin vers la salle de bain ou avertir le proche aidant que la porte avant de la maison vient d’être ouverte en pleine nuit.


« Je songe au jour où nous pourrons prescrire des dispositifs technologiques au lieu de médicaments », déclare le Dr Knoefel, qui a fait l’étude de technologies de détection à domicile, les foyers de soins de longue durée, les résidences pour personnes âgées et les hôpitaux. « Ce n’est pas tout le monde qui a accès à du personnel de soutien, et nous savons que la pression exercée sur les établissements de soins va en augmentant. Nous avons besoin de solutions extensibles. »


Réconfort pour les soignants


icône d'une maison connectée aux icônes d'une voiture, wifi, ordinateur, cerveau, doucheLa vision du Dr Knoefel est d’élargir les soins fournis par le personnel de soins à domicile, de permettre aux personnes âgées de vieillir chez elles et de fournir en temps réel des informations ayant trait à la sécurité aux partenaires et aux prestataires de soins, qui sont des acteurs essentiels dans le cercle de soins et de l’assistance à la personne âgée.


Même dans les établissements de soins, cette technologie aide le personnel à accorder la priorité aux patients et aux résidents qui requièrent une aide immédiate, grâce à des alertes en temps réel.


« Cela peut apporter une immense tranquillité d’esprit aux soignants qui s’inquiètent de voir leurs proches se blesser, oublier de manger ou errer la nuit ou dehors au froid », explique le Dr Knoefel. « Il est gratifiant de constater, dans le cadre de nos recherches, à quel point les soignants nous disent souvent que notre application de technologie résidentielle intelligente réduit leur stress et améliore leur propre santé puisqu’ils peuvent avoir l’esprit tranquille. »