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infirmière parlant avec un homme âgé

Soins et liens de proximité : accès aux ressources communautaires

17/06/2024

Une nouvelle recherche publiée dans BMC Primary Care donne un aperçu des obstacles et des facilitateurs actuels de la prescription sociale, une approche des soins qui met les gens en contact avec des services non cliniques de la région pour favoriser la santé et le bien-être de la personne.

Il est essentiel de s’attaquer aux déterminants sociaux de la santé pour réduire les inégalités dans le domaine de la santé parmi les populations mal desservies, dont une grande partie pourrait être desservie par les ressources communautaires existantes. Le programme de prescription sociale Accès aux ressources communautaires (ARC) met à la disposition des personnes un intervenant-pivot qui n’est pas un professionnel de la santé, mais qui aide les patients qui ont besoin de soins de première ligne à trouver les services dont ils ont besoin et à surmonter les obstacles qui entravent l’accès à ces services.

« Les fournisseurs de soins de première ligne sont bien placés pour cerner les besoins non satisfaits chez leurs patients et les mettre en contact avec un intervenant-pivot », explique Simone Dahrouge, Ph. D., de l’Institut de recherche Bruyère et directrice du programme de prescription sociale d’ARC. « Il faut comprendre quelles connaissances ont les patients des ressources communautaires qui existent et comment ils les utilisent, si l’on veut leur procurer un meilleur accès et faire bouger les choses. »

L’étude, qui s’appuie sur les points de vue des fournisseurs de soins de première ligne, de services sociaux et de santé communautaires, a révélé que la facilité d’approche, la disponibilité et l’adéquation des ressources communautaires à l’échelle du système avaient une incidence significative sur l’accès des patients aux soins.

De leur côté, les organismes communautaires doivent se rendre faciles d’accès pour que les patients puissent utiliser leurs ressources et en tirer profit, et mettre à la disposition des fournisseurs de soins de première ligne des renseignements pertinents et pratiques pour que ces derniers puissent les intégrer dans les recommandations qu’ils adressent à leurs patients.

D’après des entretiens, il appert que les obstacles sont plus fréquents aux premiers stades de l’accès aux ressources qu’aux stades ultérieurs. Les chercheurs estiment que si les patients ne parviennent pas à accéder aux ressources communautaires, ils n’ont probablement pas encore été confrontés à d’autres obstacles, tels que l’abordabilité.

L’équipe de l’ARC espère exploiter ces constatations pour renforcer le concept d’intervenant-pivot non professionnel de la santé et mieux l’intégrer dans les centres de soins de santé de première ligne. L’une des prochaines étapes sera donc de développer une approche clinique pour aider les fournisseurs de soins de première ligne à orienter les patients vers les ressources communautaires.

« Les intervenants-pivot pourraient combler l’important fossé qui existe entre les patients et le système de la santé », a déclaré madame Dahrouge. « Nous avons la chance de pouvoir aider les patients, en particulier ceux des populations mal desservies et vulnérables, à connaître et à utiliser avec confiance les ressources et services qui pourraient améliorer leur qualité de vie. »

Le webinaire (en anglais) ici donne davantage de détails au sujet de l’accès aux ressources communautaires et du modèle de prescription sociale.

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Cette étude est financée par les Instituts de recherche en santé du Canada (en partenariat avec l’Australian Primary Health Care Research Institute) comme subvention d’équipe : Soins de santé communautaires de première ligne et le prix d’équipe de la SRAP de l’Ontario Modèles innovateurs pour favoriser l’accès et la couverture.