Un nouvel institut de recherche interdisciplinaire explore l’impact de la musique sur la santé et le bien-être
23/09/2021
On dit que la musique fait du bien à
l’âme, et les scientifiques cherchent à mieux comprendre ses effets sur le
corps, le cerveau et l’esprit, comme en témoigne le premier rapport de
l’Organisation mondiale de la Santé sur la santé et la musique, publié en 2020.
C’est dans ce contexte que le nouvel
Institut de recherche en musique
et santé de l’Université d’Ottawa (IRMS) s’est donné pour mission
d’explorer les effets de la musique sur la santé en développant des
connaissances, des pratiques thérapeutiques novatrices et des solutions
susceptibles d’améliorer le bien-être des gens.
Le cœur de cette initiative
interdisciplinaire, au carrefour de la musique, des sciences de la santé, des
sciences sociales, de l’ingénierie et de la médecine? Gilles Comeau, professeur
à la Faculté des arts, qui a été nommé directeur de l’IRMS pour un mandat de
cinq ans. Il est épaulé par la directrice adjointe Anna Zumbansen, professeure
à la Faculté des sciences de la santé, dont l’expertise sera un atout pour
l’équipe de direction de l’Institut.
« Notre objectif est de devenir un
pôle de recherche incontournable et une référence dans l’étude de la musique et
de la santé. Un lieu où les équipes de recherche, cliniques et soignantes, de
même que les enseignants et enseignantes en musique pourront échanger et
travailler ensemble pour démontrer, d’une manière scientifique, les bienfaits
de la musique et de la musicothérapie sur la santé physique, sensorielle,
cognitive et mentale », a affirmé Gilles Comeau.
Fruit de la vision et du leadership
du professeur Comeau, l’IRMS dirigera des recherches orientées sur l’action,
participatives et interdisciplinaires visant à déterminer l’impact de
l’apprentissage et de la pratique de la musique sur les enfants malentendants,
les personnes âgées ayant des problèmes cognitifs ou moteurs et les personnes
souffrant de problèmes de santé mentale.
L’IRMS est le point de rencontre de
plusieurs disciplines et de partenaires provenant des facultés des Arts, des
Sciences de la santé, des Sciences sociales, et de l’Institut de développement
professionnel de l’Université d’Ottawa. Il s’est aussi associé aux partenaires
externes suivants : l’Université Carleton, l’Institut de recherche en santé
mentale de l’Université d’Ottawa au Royal, l’Institut de recherche Santé Bruyère, le
Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO), l’Hôpital
d’Ottawa (éducation) et le Lotus Centre for Specialized Music Education. Ils
mettront leur expertise au service d’initiatives scientifiques avant-gardistes
et novatrices.
Un des principaux projets de
recherche de l’Institut, « Faire de la musique avec des personnes âgées », sera
mené par le Royal et l’Institut de recherche Santé Bruyère. Les équipes de recherche
étudieront comment les interventions multitâches basées sur la musique
combinant le mouvement, la formation auditive, la mesure du rythme avec les pieds
et les mains, l’improvisation vocale ou musicale et la pratique d’un instrument
à percussion influencent les fonctions cérébrales responsables de l’attention,
de l’équilibre et de la marche ou l’état mental ou psychologique des sujets.
Grâce à ce partenariat, l’Université d’Ottawa accroîtra sa présence au site
d’Orléans de l’Institut Bruyère et au Royal, et les chercheurs et chercheuses
auront accès à un plus grand nombre de sujets pour effectuer leurs travaux.
« Nous sommes emballés de travailler
avec l’IRMS de l’Université d’Ottawa à une initiative qui mènera à
l’acquisition et à la mise en application de connaissances nouvelles au service
de gens souffrant de maladie mentale », a affirmé Florence Dzierszinski,
présidente de l’Institut de recherche en santé mentale du Royal et
vice-présidente de la recherche au Royal. « Nous sommes particulièrement
impatients d’entreprendre le premier projet, axé sur la musique et le
vieillissement, dans le cadre duquel des équipes de recherche et cliniques, des
directrices et directeurs de programme ainsi que des personnes qui ont eu des
problèmes de santé mentale mettront sur pied un centre de recherche sur la
musique et la santé mentale. Ce dernier profitera de nos plateformes de pointe,
dont le Centre d’imagerie cérébrale ».
« Nous sommes ravis d'être un
partenaire clé du nouvel Institut de recherche sur la musique et la santé et
d'étudier plus avant les bienfaits de la musique à Bruyère », a déclaré pour sa
part Heidi Sveistrup, présidente-directrice générale et directrice scientifique
de l’Institut de recherche Santé Bruyère et vice-présidente à la recherche et aux
affaires universitaires à Bruyère. « La science est claire : de la musique et
bouger au son de la musique apportent d'importants bienfaits pour la santé cognitive,
émotionnelle et physique ».
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