Étapes vers la réadaptation à la suite d’un accident vasculaire cérébral
16/06/2022
Des chercheurs partout au Canada font des avancées dans le domaine de la réadaptation post-AVC dans le cadre d’une étude en cours, intitulée Walk and Watch, qui vise à faire évoluer les pratiques exemplaires pratiques en matière de réadaptation physique.
Les accidents vasculaires cérébraux touchent plus de 62 000 Canadiens chaque année, ce qui peut entraîner des déficiences physiques et cognitives pour les survivants. La réadaptation post-AVC est conçue pour aider les survivants d’un accident vasculaire cérébral à regagner leurs capacités et leurs forces après un AVC, afin qu’ils puissent retrouver leur autonomie et avoir une meilleure qualité de vie.
La physiothérapie est souvent un élément indispensable de la récupération à la suite d’un accident vasculaire cérébral; elle favorise l’apprentissage de la motricité et de la mobilité. Les services de réadaptation en milieu hospitalier, comme ceux offerts par Bruyère, sont souvent offerts dans les deux premiers mois suivant l’accident vasculaire cérébral, une période critique pour le rétablissement. Retrouver la capacité de marcher sans aide est l’un des objectifs qui reviennent le plus fréquemment chez les patients qui se sont vécu cette expérience invalidante.
Des recherches récentes ont démontré l’efficacité d’un protocole de traitement qui optimisait le moment, l’intensité et la durée de la réadaptation afin d’améliorer la capacité de marcher après un accident vasculaire cérébral et d’obtenir de meilleurs résultats pour les patients. Aujourd’hui, des chercheurs répartis sur douze site à travers le pays évaluent les effets de la mise en œuvre de ces pratiques (en anglais seulement) dans les interventions actuelles de réadaptation physique sur l’évolution de la capacité des patients à remarcher.
Au cours de l’étude, les participants sont évalués en termes de vitesse de marche, d’endurance, d’équilibre, de cognition et d’humeur. Les évaluations sont effectuées à trois moments : à leur arrivée dans l’unité hospitalière, juste avant leur congé de l’hôpital, et un an plus tard. On a recours à des dispositifs de suivi d’activité portables pour mesurer l’intensité de l’exercice (c’est-à-dire la fréquence cardiaque) et le nombre de pas effectués pendant une séance de physiothérapie.
« La capacité de marcher dans la rue signifie beaucoup pour les gens lorsqu’ils rentrent chez eux », a déclaré Lisa Sheehy, Ph. D., et chercheuse responsable du site Bruyère. « Ce que ces données nous montrent, c’est le changement de capacité à marcher au cours de la réadaptation et après le congé, afin que nous puissions voir le progrès d’un patient au fil du temps. »
Dans le cadre de l’essai randomisé Walk and Watch, les physiothérapeutes recevront une formation sur la façon d’appliquer le nouveau protocole de traitement à leurs patients et sur la façon de motiver les patients à utiliser des dispositifs de suivi d’activité.
« Nous travaillons avec un grand nombre de physiothérapeutes et d’équipes de soins dévoués, ici chez Bruyère et partout au pays, qui fournissent déjà des soins de haute qualité aux survivants d’un AVC », a déclaré madame Sheehy. « Cette étude est une prochaine étape passionnante alors que nous évaluons et repoussons les limites de la norme de soins en matière de réadaptation à la suite d’un AVC. »
Walk and Watch est menée avec des unités d’AVC en milieu hospitalier dans sept provinces : l’Hôpital général de Kelowna, l’Hôpital général régional de Nanaimo, l’Hôpital de réadaptation Glenrose, l’Hôpital municipal de Saskatoon, le Centre de réadaptation Wascana, l’Hôpital Joseph Brant, l’Santé Bruyère Hôpital Élisabeth-Bruyère, l’Hôpital Grand River site Freeport, le Centre de réadaptation de l’Estrie du CIUSSS de l’Estrie – CHUS, le Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale, l’Hôpital régional Dr Everett Chalmers et l’Hôpital Queen Elizabeth.